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Réconciliation: Harouni pour l'élargissement du cercle des concernés

Abdelkrim Harouni, président du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a déclaré que le parti rejette la loi de réconciliation dans sa version actuelle et que cette position a été négociée dans le cadre des institutions d'Ennahdha.


"Cette idée est exposée depuis deux ans (...) puis des objections ont été émises et jusqu'à présent on n'est pas en accord avec la version de la loi".


En outre, Abdelkrim Harouni a rappelé qu'Ennahdha a appelé à la réconciliation globale car l'exclusion dans toutes ses formes ne va pas de pair avec les intérêts de la Tunisie.


Il a expliqué que la loi de réconciliation doit être en harmonie avec la constitution et la justice transitionnelle afin de transmettre un message positif au peuple tunisien.


"La Tunisie a signé des accords internationaux dans le cadre de la lutte contre la corruption et doit affirmer sa position à travers des lois transparentes".


Par ailleurs, le président du conseil de la Choura a estimé que certains pensent que cette loi vise à blanchir la corruption et que l'approbation ou le rejet de la loi de réconciliation économique et financière dépend de l'intérêt général.


"Ennahdha ne suit pas la masse (...) ses institutions décident ce qu'elles voient bon pour la Tunisie".

Dans le même sens, Abdelkrim Harouni a déclaré qu’il faut élargir le cercle des personnes concernées par la réconciliation économique et financière et ce afin de rendre justice aux citoyens opprimés et de permettre aux autres d’avouer leur tort et de prouver leur bonne foi de reconstruction.

Par ailleurs, Abdelkrim Harouni souligné qu'Ennahdha et Nidaa Tounes ne constituent pas un seul parti politique mais sont en consensus.


"Les deux partis ont souvent eu des opinions divergentes (...) nous sommes en accord dans le cadre d'une vision d'intérêt pour le pays".
 

Jalloul et Zribi
En revanche, Abdelkrim Harouni a commenté le limogeage de Néji Jalloul, ministre de l'éducation et de Lamia Zribi, ministre des Finances, indiquant qu'Ennahdha respecte la décision du chef du gouvernement qui a la prérogative de prendre ce genre de décisions.

Harouni a estimé que le limogeage d'un ministre ne peut en aucun cas se faire à l'issue d'une pression syndicale exercée.
Il a ajouté qu'il est nécessaire d'évaluer le rendement du ministre.

 

Concernant les recrutements, Harouni a insisté sur la nécessité de mettre en avant la compétence et la transparence.

Dans un autre contexte, Abdelkrim Harouni a évoqué le gouverneur de Tataouine précisant qu'il n'est pas Nahdhaoui même si le parti est arrivé premier depuis les élections.

Dans le même sens, Harouni a indiqué que certains pensent encore que la Tunisie n'appartient à tout le monde.



Remaniement

 

 

Concernant le remaniement ministériel, Abdelkrim Harouni a estimé que cette opération n'est pas nécessaire actuellement car elle risque de perturber le gouvernement.

Il est peut être préférable d'opérer des changements partiels.
"changer de ministres à chaque fois peut avoir des répercussions négatives sur le pays et touchera également la confiance du peuple".